Genèse
d'une race
Photo: Chatterie Di-Ali
Le Prionailurus bengalensis, encore récemment dénommé Felis bengalensis, est le félin
asiatique le plus commun, bien qu'il soit classé en annexe I ou II de la CITES (Convention on
International Trade in Endangered Species, cf. http://www.cites.org)
à cause de la menace pesant sur les écosystèmes qu'il fréquente. Hors,
justement, le Prionailurus bengalensis
possède une aire de répartition géographique remarquable, car très vaste.
Ainsi, on peut trouver le "chat léopard" depuis l'Inde jusqu'en
Sibérie, en passant bien sûr par la
Chine, le Japon,...! On compte donc une dizaine de sous
espèces (différentes d’un point de vue génétique et donc phénotypique), et qui
résultent d’adaptation au milieu. (Variation en taille, densité et couleur du
pelage,…)
Ce fut le Prionailurus bengalensis bengalensis qui
fut utilisé pour les premières tentatives d’hybridation. Celles-ci prirent
naissance dans un programme de recherche aux Etats-Unis sur la leucose féline.
A l'époque, on croyait que ce petit félin était naturellement immunisé contre
cette maladie. Ces individus furent ensuite confiés à une généticienne
américaine (Jean Mill) qui débuta dans les années 60 un programme d’élevage
dont le but était d'obtenir un chat au caractère domestique mais à
l'aspect sauvage. Si les mâles de première génération étaient systématiquement
stériles, la plupart des femelles, elles, permirent le développement d'une
nouvelle race de chat: le bengal.
Vous
comprendrez donc que de par ces origines le bengal n’est pas tout à fait un
chat comme les autres…et que ces gènes « sauvages » font beaucoup
parler de lui. On assiste à un véritable débat entre des éleveurs passionnés et
des conservateurs tout aussi passionnés…
Effectivement,
le Prionailurus bengalensis est
menacé d’extinction (comme tous les autres félidés d’ailleurs, sauf le
chat !!) mais rappelons que si certaines sous-espèces sont clairement menacées,
ce n’est pas le cas de toutes, puisqu’on le trouve abondamment dans certains
pays. Evidemment, il est souhaitable de maintenir cette espèce dans son
milieu originel et de lutter contre la régression de leur habitat
naturel, le commerce des fourrures.... Cela dit, les programmes de reproduction
en captivité à fin de réintroduction sont pour l’instant assez
illusoires.
Actuellement,
de nombreux éleveurs utilisent encore dans leur programme d’élevage le Prionailurus bengalensis afin de
parfaire leurs lignées de bengals et il est souhaitable que ces apports
génétiques se poursuivent, étant donné la récence de cette race. Rappelons,
pour les intéressés, que la reproduction du « chat léopard » ne peut
se faire sans un certificat de capacité d’élevage, que tous les individus
doivent être nés en captivité et que l'acquisition
d’un animal doit toujours être mûrement réfléchie ; d'autant plus quand il ne
s’agit pas d’un animal domestique.
Bref, aujourd’hui,
le bengal est convenablement installé sur nos canapés…il ne nous reste plus
qu’à en profiter…
Son
admission à la TICA date seulement de 1990 et concerne uniquement les sujets à partir de la 4ème
génération. Pour connaître le standard exact de cette race, nous vous invitons à consulter le site du LOOF : http://loof.asso.fr/loof/racine/
Les
couleurs les plus courantes actuellement sont le Brown, le Snow et le Silver.
Deux types de motifs sont acceptés : le spotted (voir rosetted) et le
marble. Dans les deux cas, un contraste extrême entre les tâches et le fond de
robe est recherché.
Nous vous
invitons à consulter notre page
« chaton » afin de venir découvrir nos petites merveilles…
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